Chacun a plus ou moins son idée sur le rôle et la fonction de l’école. Si la manière de l’appréhender peut-être différente et construite de diverses opinions, tout le monde s’accorde à peu près sur un objectif de l’école : apprendre aux enfants à devenir des élèves, et aux élèves à devenir des citoyens.
L’autonomie, qu’est ce que c’est exactement ?
Pour passer la première étape, l’enfant a besoin de savoir se débrouiller seul sur plusieurs points, notamment en capacités manuelles (manipulation d’objets, savoir s’habiller seul, aller aux toilettes…) et en relations sociales (jouer avec les autres, accepter la contrainte, savoir partager, perdre, etc.) pour apprendre le vivre ensemble. Savoir exister en dehors de la présence d’un adulte à ses côtés mais aussi exprimer ses idées (cf. Le développement du langage en cycle 1) seront aussi des étapes importantes du développement de l’enfant qui vont le conduire vers ce que l’on appelle l’autonomie. Le Robert la définit comme « la faculté d’agir librement. »
L’autonomie est un enjeu majeur de l’école primaire. Sa mise en place via des activités n’est pas si simple pour les enseignants tant le niveau d’une même classe peut être hétérogène (cf. Travail différencié). Il faut parfois savoir jongler entre les élèves qui comprennent vite la notion et ceux qui ont besoin d’explications supplémentaires. L’autonomie est une compétence en soi et peut se construire dans presque tous les domaines d’activités. Il s’agit d’un vrai cheminement qui demande du temps, qui débute avec l’autonomie des premiers gestes ou apprentissages, travaillés au cycle 1, et se poursuit en élémentaire au niveau cognitif.
Sur le travail en autonomie, plus que dans tout autre domaine, l’enseignant a besoin de supports pédagogiques attractifs et de qualité. Les éditeurs ont évidemment un rôle à jouer en imaginant des jeux et outils faciles à prendre en main, qui permettent à l’élève de progresser.
Les rallyes, chouchous des enseignants !
Parmi les activités d’autonomie les plus appréciées par les enseignants, il y a le principe des « rallyes». Bien connus à l’école primaire, les rallyes désignent des activités à réaliser seul ou en équipe sur une durée assez longue et rythmées par des étapes. Ce type d’exercice permet à l’élève d’apprendre et de pratiquer ce qu’il a vu en classe progressivement durant un temps donné (un mois, une période, une année…).
Il existe notamment des rallyes lecture qui proposent un défi autour de l’enchainement de lecture d’ouvrages et de questions de compréhension, mais aussi des rallyes composés uniquement d’exercices d’entrainement. Les différents exercices sont liés entre eux et sont créés le plus souvent dans le cadre d’une histoire ou d’une aventure pour donner aux jeunes élèves l’envie d’avancer dans les épreuves.
L’enseignante/blogueuse/auteure La Classe de Mallory a fait des rallyes sa spécialité chez les Éditions Jocatop avec pas moins de 7 ouvrages : trois en mathématiques (CE1, CM1 et CM2) et quatre en français (du CE1 au CM2). L'un des derniers nés, Les Voyages Temporels d’Inès et Gaspard, propose à l’élève 30 rallyes de mathématiques sur le thème du voyage dans le temps pour les CM2. Cet outil de 144 pages est composé de 30 parcours pédagogiques de mathématiques qui rassemblent les notions phares de la discipline et du programme. Une feuille de mission permet à l’élève de suivre ses résultats toute au long de l’année. Il avance dans les fiches d’exercices à son rythme pour suivre les aventures des personnages principaux.
Quant au français, Zack l’Éclair et Lily la Tornade par exemple, pour le CE1, est un outil pédagogique pour s’entrainer en conjugaison, grammaire, vocabulaire, etc. de manière ludique grâce à des exercices à travers une histoire pensée pour inclure l’élève dans le sauvetage de la ville de « Gramville ».
L’outil est particulièrement conçu pour le travail en autonomie, où l’enseignant n’intervient qu’en accompagnement ponctuel. Il existe plusieurs usages de ce support mais dans de nombreuses classes, les rallyes sont mis en place sous forme de rituel : quand l’élève a terminé son travail, il peut avancer seul son rallye jusqu’à la fin de l’activité principale. Un atout majeur pour des centaines de professeurs des écoles !
La popularité de La Classe de Mallory auprès des enseignants ne trompe pas : ces supports servent les compétences déjà travaillées. Ils donnent aux élèves les clés pour progresser par eux-mêmes, gérer leur rythme de travail sur la durée sans la présence constante de l’enseignant.
L’enseignant en tuteur des jeunes élèves
D’autres outils « hybrides » existent et laissent à l’enseignant le libre choix de sa position entre travail collectif et autonome, comme Le Chapeau à Histoires.
Les auteurs Anouchka Dewilde et Pierre Brasselle ont conçu avec les Éditions Jocatop un support original pour aider les élèves à aimer et maitriser la production d’écrit.
Dans cet outil, les élèves sont invités à rédiger grâce à un cadre simple : les thèmes des 200 cartes et des thématiques de rédaction (argumentatif, poésie, dialogue, injonctif…). Le reste relève de l’imagination de chacun. Le processus d’écriture est ensuite fait pour que le jeune auteur relise son texte grâce à un chemin d’auto-correction sous différents angles, comme la syntaxe, l’orthographe et la grammaire. Il aura la possibilité d’affiner et de corriger son texte pour atteindre un résultat plus abouti qu’il pourra partager au reste de la classe.
Ainsi, le jeu démystifie l’écriture pour les élèves de cycles 2 et 3, et permet une grande autonomie. De pensée d’abord, avec la rédaction libre, et d’initiative ensuite, avec la relecture, correction puis amélioration de son texte. Dans cette activité, le travail autonome peut être en pointillés, partiel ou total en fonction du souhait de l’enseignant. Les professeurs des écoles sont conscients de l’enjeu de l’autonomie pour aujourd’hui et pour demain. Ils ont à leur disposition, en plus de leur grande imagination pour des projets de classe, des outils pensés pour les accompagner dans cette mission de fond qui leur est donnée.